Mon parcours: diagnostic

26 août 2009

h_3_1183610_1208710317 Après une telle humiliation, je retrouve tous mes complexes d'enfant. Je reste en manches courtes faut pas éxagérer!, mais je me sens mal, je cache mes bras sous la table, j'évite au maximum de croiser les regards, je me rends invisible..

Je décide de combattre cet ennemi pileux... j'allume le PC, et commence à explorer sites et forums... je retrouve des témoignanges qui ressemblent de façon tellement choquante au mien! j'ai l'impression de me lire... je suis soulagée, je ne suis plus seule.Je comprends que tout est lié: poils, acné, cheveux, règles... tout s'explique!

Je prends rendez-vous chez un endocrinologue. Elle me demande d'arrêter ma pilule pendant 4 mois pour rééquilibrer mon corps et pouvoir faire des examens fiables...

Mais 4 mois sans pilule finissent par devenir un calvaire, même si il faut un certain temps pour que les hormones mâles reprennent le dessus... le 4e mois, en lavant mes cheveux le matin, ils sont horriblement sales avant le soir, même en les attachant toute la journée... j'ai beau me laver le visage deux fois par jour, je suis couverte de boutons. Les 3 poils qui dessinaient ma moustache se multiplient, épaississent et se rejoignent au centre de la lèvre. Mes pattes s'allongent sur mes joues. Je ne ressemble plus à rien, j'ai honte de moi et je ne supporte plus qu'on me regarde... je ne sais même plus si ces poils poussent vraiment ou si c'est moi quii suis obsédée par eux au point que j'ai l'impression qu'il épaississent de jour en jour...

Pourtant je suis de retour à la fac et je croise moins de monde, dans ces grands amphis impersonnels... je n'ose pas toucher à ces nouveaux poils, de peur d'aggraver mon cas.

C'est la fin des 4 mois. Je fais une échographie et une prise de sang. Le verdict tombe, je suis OPK.
Diverses émotions se mélangent: le soulagement, la tristesse, la colère,...

Mon endocrino (qui est vraiment une personne géniale) me propose la pilule Diane ou Androcur: Il s'agit du même principe actif, mais Androcur est beaucoup plus fort. Je doute que Diane ne suffise à me débarasser de tous ces poils, mais je n'aime pas les médicaments... Androcur me fait trop peur, l'endocrino s'en rend bien compte... elle me conseille de commencer avec Diane et me donne son point de vue: hormis lorsqu'on est en danger, prendre un médicament qu'on n'a pas envie de prendre ne sert à rien! Nous prévoyons un rendez-vous 6 mois après pour un suivi (prise de sang) pour vérifier que cette pilule me convient.